Un des arguments constamment répétés par les partisans du projet Oxylane, reprenant en cela les propos tenus par les élus de la majorité municipale de Saint-Clément, est que les terres concernées par le projet seraient de très mauvaise qualité, voire même que « rien n’y pousse »! Et de citer, à l’appui de ces affirmations, des avis soi-disant « éclairés » (commission agriculture de la Communauté de Commune du Grand Pic Saint-Loup, chambre d’agriculture, etc.) sans que d’ailleurs aucun document ne soit produit pour les confirmer.
Et pour cause! Ce serait vraiment faire insulte aux membres de ces institutions que d’imaginer qu’ils puissent tenir de tels propos, sauf à supposer qu’ils soient d’une mauvaise foi totale, ce que pour notre part nous nous refusons à imaginer.
En effet, une simple observation du terrain, en ce mois de mai, montre que de très belles cultures y sont pratiquées, sur une proportion importante de la zone, y compris les secteurs voués à être bétonnés par les bâtiments commerciaux, les parkings, les voiries, etc. Et pourtant, cette année, nous ne verrons pas les tournesols chers à l’ancien maire de Saint-Clément,
Mais cette observation reste très subjective, et si nous affirmons que ces sols sont de très bonne qualité et sont aptes à porter des cultures traditionnelles ou maraîchères, pouvant justifier un projet agricole alternatif à ce bétonnage commercial, nous voulons l’étayer par une étude pédologique sérieuse. C’est pourquoi nous avons demandé à un pédologue confirmé retraité de l’INRA et intervenant à Sup’Agro une étude complète du sol sur ce terrain. La conclusion est édifiante :
« Nous avons là, en excluant les zones 1 et 2 (les collines boisées), des sols de qualité qui […] peuvent porter toutes les cultures traditionnelles (annuelles ou pérennes) ou maraichères. Si l’on fait référence aux autres sols méditerranéens, ceux-ci peuvent supporter la comparaison haut la main, notamment dans la réserve en eau (RU) élevée à très élevée, provenant d’une grande profondeur, mais aussi et surtout d’une texture riche en argile qui est gage de rétention hydrique et de réserves fertilisantes. Cette façon de classer des sols ne prend vraiment un sens que dans l’intégration de ceux–ci dans un projet agronomique cohérent, sachant coordonner besoin de la plante et restitution adéquate par la couverture pédologique, notamment lors des pics de consommation du végétal. »
Si cette richesse venait à être détruite par l’installation de cette zone commerciale, tous ceux qui l’auraient favorisé – à quelque titre que ce soit – porteront la très lourde responsabilité de ce gâchis irrémédiable, notamment vis-à-vis des générations futures.
Nous vous invitons à prendre connaissance de l’intégralité de cette étude, sept pages abondamment illustrées de photos, en cliquant sur ce lien.
Nos plus vifs remerciements à l’auteur de cette étude, pour son sérieux et sa qualité pédagogique, et qui dément les affirmations gratuites de certains des partisans du projet Oxylane.