Communiqué
Non à l’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes !
Oui à l’expérimentation de différents modes de gestion des terres agricoles !
Le Collectif OXYGENE dénonce les expulsions brutales qui ont lieu à Notre-Dame-des-Lande, le saccage de lieux de vie comme la ferme des Cent Noms, ainsi que l’atteinte à la liberté d’expression des journalistes auxquels on refuse d’accéder au site pour y tourner des images.
Comme beaucoup d’autres citoyens et associations, nous sommes profondément choqués par la démesure des moyens employés (2500 gendarmes en tenue de combat et blindés envoyés à l’assaut des abris construits par leurs 200 occupants) et par l’acharnement absurde et irresponsable avec lequel est menée cette opération d’évacuation. Sommes-nous en guerre? L’Etat de droit se confond-il avec l’ Etat d’urgence?
Des voix s’élèvent partout (1) et à tous les niveaux qui réclament de ne pas s’engager dans cette impasse éminemment dangereuse. Il est par contre urgent que reprennent les négociations entreprises depuis plusieurs semaines, pour pérenniser des projets agricoles y compris sous des formes nouvelles, alternatives, collectives, c’est la seule possibilité d’apaiser les tensions sur place, et la seule réponse pertinente au regard des enjeux agricoles, sociaux, et environnementaux de notre époque.
Nous exprimons notre soutien à tous les habitants de la ZAD et aux journalistes qui s’efforcent, malgré les difficultés, d’y exercer correctement leur métier.
Collectif OXYGENE , mercredi 11 avril 2018
(1) comme dans cette tribune de Marc Hatzfeld publiée le 11 avril dans Libération :
Merci aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes et d’ailleurs. Vous nous avez appris que face aux errements de l’affairisme, on peut résister cinquante ans sans fléchir et sans cesser de rire. Vous nous avez appris ce qu’est une zone humide et de quelle façon la zone humide est aussi l’habitat des humains. Vous nous avez appris que neuf mille ans après l’invention lente de l’agriculture on peut encore découvrir, innover, expérimenter, rêver de mieux se nourrir et le faire sur un lopin de terre qui n’attend que ça. Vous nous avez rappelé la jouissance du partage de connaissances, d’expériences, de langues, de générations et de manières de voir concernant la relation à la terre et bien d’autres sujets. Vous nous avez rappelé que la jeunesse française et la jeunesse du monde sont éveillées, actives, inventives, organisées à leur façon, qu’elles se projettent sans calculs et qu’elles sont généreuses de leurs trouvailles comme des leçons de leurs échecs.
Merci aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes et d’ailleurs pour la leçon infligée avec clarté mais sans haine aux blancs-becs qui nous gouvernent armés de certitudes si naïves dans les vertus de la concurrence et de croyances si sommaires dans les miracles de technologies à venir.
Merci aux zadistes d’avoir gagné pour nous, et toujours en riant, une bataille contre l’exiguïté politique des pète-sec de sous-préfecture comme des chevaliers aux tristes figures de la raison d’Etat. Merci pour les oiseaux qui sont nos proches cousins et pour les bosquets de frênes qui sont nos vigiles. Merci pour les abeilles, pour la ferme des Cent noms, pour l’auberge du Liminbout. Merci d’avoir tracé pour nous une histoire des batailles paysannes contre la maladroite cupidité des gens des villes. Merci de nous avoir rendu vive et tentante une idée des communs qui invite la joie dans la politique.
Merci aux zadistes d’avoir tenu un dialogue fécond et soutenu avec les paysans de Bolivie, les coopérateurs d’Inde, les inventeurs des Amériques et tant d’autres afin d’apporter à cette solidarité planétaire le génie historique des révoltes à la française. Merci de nous avoir fait entrevoir et donné l’espoir de bâtir un monde plus juste, plus désirable, plus drôle, plus élégant que celui qui fanfaronne les pourcentages de croissance et les turpitudes des puissants. Merci d’être beaux, fiers et de le montrer. Merci d’avoir nourri notre imaginaire de la réinvention de la marine à voile, de l’amitié des animaux, des villes silencieuses qu’il nous reste à tracer. Vous nous avez montré que vous ne vous contentiez pas de paroles et de théories, mais que vous saviez faire de vos mains et de votre intelligence fantasque, fabriquer du solide, entreprendre avec audace, bâtir du beau. Merci pour nous, merci pour nos enfants, merci pour notre pays, merci pour la vie sur terre, merci pour bien plus encore que je ne saurais le dire. Honneur aux zadistes !
Marc Hatzfeld, sociologue et ethnologue
J’admire le courage des zadistes sur place qui défendent leur idéal au péril de coups et blessures, de mise à sac de leur demeure et d’anéantissement de plusieurs années de travail. Je n’ai pas le courage d’aller les soutenir physiquement mais je crois très fort en leur victoire finale,je leur envoie les meilleurs énergies de soutien et d’amour
Amis zadistes merci de votre cohérence et de cette utopie qui sera réalisée
Je suis choqué et indigné par l’attitude de ce gouvernement qui fait croire qu’il veut « appliquer la loi » alors que la vérité c’est que le modèle collectif qu’expérimente les zadistes dérange, la pensée dominante libérale, capitaliste et archaïque. L’utopie est du côté de ceux qui pensent que ça peut continuer comme cela, alors que les zadistes étaient en train de nous montrer qu’une autre voie est possible.
Tenez bon
Je vous soutiens et nous sommes nombreux
MERCI aux Zadistes et Honte à Macron !
Notre gouvernement aime les entreprises innovantes ? La ZAD en est une grandeur nature !!! Laissons là expérimenter et essayer de sauver ce qui peut encore l’être grâce au lien social, à la solidarité et au respect.
Je respecte et admire leur courage ! Vive la résistance…
Je suis contre un gouvernement qui ment, ce crois au dessus des lois et détruit les biens de citoyen qui essaye de sauvez ce qu’il reste de notre terre, protégeons de ce monde qui ne pense qu’au profit.
Bien sûr qu’il faut multiplier ces expériences agricoles, mais aussi sociales, fraternelles et créatives !
En France on ne manque pas de friches et il est urgent de trouver des alternatives à la pollution intensive, au chômage, à la misère, à la surpopulation des villes et la désertification des campagnes.
Merci à tous ceux qui ont créé la ZAD et à tous ceux qui la défendent contre la barbarie.
Chacun avec ses moyens
Quel courage !
la zad apportera plus d’avenir que sa destruction
je soutiens la démarche du collectif ‘oxygène
mon soutien pour le modèle de société que vous développez
tenez bon
courage
carmen BERTRAND
Je suis choquée par l’attitude des pouvoirs publics. J’espère vraiment que ces personnes pourront mener à bien leurs projets agricoles.